
Le voyage en solo, ce n’est pas que découvrir des paysages, planter sa tente et appuyer sur les pédales : c’est aussi un moment privilégié pour se retrouver avec soi-même.
Une excellente opportunité d’introspection.
Une heure du matin
Une heure du matin. Je venais de tomber dans une flaque de boue. J’étais trempé jusqu’aux os.
Après avoir pédalé pendant dix-huit heures, j’étais en train de chercher un endroit ou bivouaquer pour la nuit. Il avait plu toute la soirée et après plusieurs heures détrempé, je venais à peine de commencer à sécher.
Retour à la case départ, au milieu de nulle part, à plusieurs dizaines de kilomètres du premier endroit habité.
Ce n’était pas le scénario rêvé. ?« Mais qu’est-ce que je fais là? » Je pense que tous les cyclistes se sont déjà posé cette question.

Colère, doute, envie d’abandonner
Mais la dure réalité était là : ça n’était pas envisageable. Je n’avais pas beaucoup d’options. La seule était de partir d’ici.
Malgré tout, là où je j’avais le choix, c’était dans la manière dont j’allais gérer la situation.
Une grande inspiration, je me dis que j’en rirai un jour et je repris mon vélo. Le mécanisme mental avait commencé à fonctionner.
Pleine conscience
J’avais découvert la Pleine Conscience quelques années auparavant dans un article scientifique. J’avais trouvé ça idiot.
Quelques jours plus tard, j’ai entendu une interview à la radio où un expert en pleine conscience parlait de ses différents champs applications. Ce jour là, je commençai à faire des recherches, j’étais mordu.
La pleine conscience pourrait être définie comme le fait de faire attention, d’être conscient de son experience du moment présent avec interêt, curiosité et sans jugement.
Ce n’est pas vider son esprit et ne penser à rien, mais calmer son esprit pour y voir clair.

La pratique
J’ai commencé avec quelques livres, quelques cours et surtout de la pratique, beaucoup d’heures de pratique.
Je me suis vite rendu compte que -en plus de calmer le petit singe dans ma tête- je commençais à maîtriser bien mieux mes émotions et mes humeurs.
De plus, j’ai découvert qu’il m’était plus facile de faire ces exercices en roulant à vélo plutôt qu’allongé sur un matelas ou assis sur mes talons. Pédaler était pour moi le meilleur moyen de ne pas m’endormir pendant la pratique.
Que demander de plus? Une multitude de possibilités s’offrait à moi.

La porte
Une des plus importantes étapes de ce processus était un brevet de 1000km, qui en un sens marquait pour moi l’examen final de ce cycle d’apprentissage.
L’interêt principal de ce défi était de passer un seuil que je sentais dans ma tête, que j’appelais « la porte » : Ce pas qu’on franchit une fois que le désespoir, l’ennui, la douleur ou la faiblesse nous assaille ; ce stade qui force l’esprit à prendre le contrôle de la situation et entamer le dialogue qui nous permettra de continuer.
Je voulais expérimenter cet état d’esprit, c’était l’examen final du long processus de ces dernières années.
L’apprentissage était terminé, il ne me restait qu’à le mettre en pratique pour savoir ce dont j’étais capable.

Pourtant, comme les kilomètres passaient, j’avais la sensation qu’il n’y avait pas de porte, rien qui ressemble au seuil que je craignais et recherchais, mais un état mental plus linéaire, plus constant. Mon esprit avait pris le contrôle depuis le premier kilomètre et s’était ajusté automatiquement, façonnant son fonctionnement aux sensations alors qu’elles arrivaient, sans attendre que l’une d’entre eux ne devienne problématique.
Le dialogue était continu.
Depuis ce jour, mon corps et mon esprit en demandent davantage.
Ils demandent cette sorte d’isolation, ce genre de dialogue, cette retraite avec moi-même.
Evolution
J’ai aussi le sentiment que plus j’apprends et pratique la Pleine Conscience, plus elle m’en demande dans les domaines où je l’applique. Ces avancées sont des témoins -ou plutôt la cause- de mon évolution depuis le vélo de route vers la longue distance, le gravel et enfin le bikepacking. Je le vis comme une évolution naturelle, comme un besoin de mes corps et âme, comme une expression de ce qui arrive dans ma vie.

En plus de cela, je découvre tous les jours de nouveaux usages à tout ce que j’apprends : prise de décision, gestion de la peur, de la douleur, des habitudes alimentaires ou de la fainéantise… Cette dernière étant certainement la plus difficile à travailler.
Le mot « entrainement » a disparu de mon vocabulaire.
Rouler à vélo est ma thérapie, un dialogue amical avec moi-même.
Les sorties courtes en semaine -même celles de moins d’une heure- qui étaient au départ des moments d’entrainement sont devenues des instants précieux, des minutes ajoutées à ma vie jour après jour.

Les sorties plus longues du weekend ont été progressivement remplacées par des voyages en bikepacking, en partant de chez moi tout le weekend pour apprécier ma propre compagnie, une chose que j’avais perdue dans l’agitation de la vie quotidienne.
C’est étrange : après une vingtaine d’années de cyclisme, j’ai maintenant l’agréable sensation d’aimer rouler plus que jamais.

Revenons à cette nuit là…
Au milieu de nulle part, tremblant, de la boue partout où je posais les yeux (y compris sur moi-même), j’avais sommeil et je me sentais seul.
Pourtant, je me remis à pédaler.
Je ne vivais pas cette situation comme un mauvais moment ou une crise, je ne prêtais même pas attention à l’issue de cette nuit.
Je savais que tout irait bien, que tout allait bien se passer.
C’était un des meilleurs voyages de ma vie.


Quels produits d’entretien utilisez-vous pour votre transmission ? Du WD40 pour dégraisser ? De l’eau pour rincer le WD40 ? De l’huile pour lubrifier la chaine ?
Solvants
En plus d’être inflammables, les solvants -tels que le WD40 ou le pétrole désaromatisé- présentent des risques potentiels pour la santé et l’environnement.
Ils nécessitent au minium de les manipuler dans un local ventilé et de porter des gants.
De plus, vous risquez de contaminer vos disques, plaquettes et perdre tout freinage!
Huile
L’huile a tendance à s’amalgamer avec la poussière des pistes, la boue, la pluie, pour se transformer en cambouis qui va nous demander des efforts à nettoyer.
Que les personnes qui aiment nettoyer leur chaine lèvent la main !
Sous le poids de l’habitude, on continue d’utiliser ces produits sans se poser de question…
Pourtant, de nouveaux produits ont fait leur apparition, plus sains, faciles à utiliser et sans danger.
Les lubrifiants à base de cire
En plus d’être biodégradables et de n’accrocher ni la boue ni la poussière, ces lubrifiants liquides sans huile nous facilitent la vie : Quand le besoin d’en remettre se fait sentir, pas besoin de gants, de robinet d’eau, de local ventilé ou de chiffon qui va finir à la poubelle.
Sans même le nettoyer (à la rigueur un coup de brosse de temps en temps) on en remet par dessus l’ancien, et basta!
Le vélo, c’est aussi ça : la simplicité !
Et vous, quels produits utilisez-vous pour votre vélo ?