Jeune auto-entreprise espagnole, Cordel surprend agréablement par la qualité de ses produits et sa réactivité.
Le matériel Cordel est fait par un cycliste et ça se voit.
L’insertion discrète d’éléments réfléchissants à l’avant comme à l’arrière, les fermoirs de straps réglables en un clin d’œil, les extrêmités des sangles tenues par des velcros… Autant de finitions qui montrent bien que le concepteur est aussi utilisateur, et qu’il a -comme nous tous- déjà bataillé avec des straps qui pendouillent ou se détendent.
La solidité est au rendez-vous. En Cordura 1000 et avec les rigidificateurs, la sacoche de selle pèse 500g. Une version plus légère en X-Pac est disponible, mais j’ai choisi d’assurer la durabilité.
Après les avoir malmenées et secouées pendant plusieurs mois, roulé dans les cailloux, sous la pluie parfois : absolument rien à signaler.
Cerise sur le gâteau : la sacoche de selle comprend une boucle de chaque coté, pour attacher un filet en plus, pour la transporter si vous la détachez du vélo, ou simplement pour la streetcred si vous aussi jouez au « gobelet brinqueballant ».
A propos de Cordel
Ancien coursier en Allemagne, Daniel Bazaco a monté son entreprise de sacoches de bikepacking l’année dernière. En véritable passionné, il apporte un soin tout particulier aux finitions.
©cordelcycling.com
Quand as-tu fondé Cordel, et comment en es-tu arrivé là?
-J’ai créé Cordel à Madrid en 2016. J’en suis venu à créer des sacs de bikepacking grâce à ma passion pour le vélo et les voyages. J’ai été coursier en Allemagne… Le vélo a toujours fait partie intégrante de ma vie.
Tu as une formation en couture ?
-En fait j’ai un diplôme de Beaux-Arts ! Avant Cordel, j’étais principalement dans la peinture. Mais c’est difficile de pouvoir vivre de son art, alors j’ai trouvé le moyen d’allier la créativité aux vélos avec Cordel. J’ai appris à coudre tout seul, sur la machine à coudre qui traînait chez moi. Ca m’a pris du temps d’apprendre, mais la patience et les efforts sont une combinaison parfaite. J’ai déménagé mon salon pour y installer mon atelier, et aujourd’hui, je suis très heureux de gagner ma vie grâce à mes sacs.
D’où vient le nom Cordel ?
-C’est le mot espagnol pour « fil ». J’aime bien le lien avec le matériau de base.
Des projets pour l’avenir ?
-Oh oui… Pour l’instant je me concentre sur le perfectionnement de certains produits, et plusieurs collaborations sont prévues dans le futur. Je ne peux pas en dire plus, mais il semblerait que 2018 s’annonce comme une bonne année.
VERDICT
Vous l’aurez compris, je suis plus qu’enthousiaste pour la marque Cordel. Non seulement vis-à-vis de la qualité, mais aussi du contact avec Daniel.
Chaque pièce est faite à la demande, avec les couleurs que vous voulez. J’ai demandé une petite sur-sacoche de guidon pour y glisser tout ce que j’aimerais avoir à portée de main, et il m’a conçu ce super fourre-tout qui s’adapte parfaitement au harnais.
Niveau délai, j’ai été impressionné par la réactivité de Daniel. Je n’oserai même pas dire en combien de temps il fabriqué et expédié ces sacoches, de peur que tous ses futurs clients en attendent autant !
Pour couronner le tout, il est à l’écoute des propositions de ses clients et est ravi d’adapter ses créations à vos besoins, sans compter le prix tout à fait correct.
Que demander de plus ?
Une mauvaise chute, le frottement ou juste l’usure : l’espérance de vie des sacoches de bikepacking est mise à rude épreuve.
Pour autant, on ne va pas les jeter à chaque fois qu’elles sont abîmées !
Sur le terrain
Réparer un trou :
Scotch armé. Un morceau à l’intérieur, un à l’extérieur pour assurer le coup, et c’est parti !
L’astuce pour ne pas transporter tout le rouleau : enroulez-en quelques tours sur un stylo.
Réparer une sangle :
Quelques serflex ou un peu de paracorde, c’est toujours utile !
Une fois au propre
Pour le Cordura comme pour le X-Pac, une solution est de coller un patch à l’intérieur et un à l’extérieur.
La face interne du Cordura est en polyuréthane, plus lisse que l’extérieur, et collera mieux.
Malheureusement les colles polyuréthane ne sont pas très écolos…
L’astuce de grand-mère
Coudre une pièce sur le trou, frotter la couture à la cire et la chauffer au sèche-cheveux.
C’est solide et imperméable. Il faudra juste remettre un peu de cire de temps en temps.
N’oubliez pas
Enfin, les fabricants garantissent leurs sacoches plus ou moins longtemps. Un argument à prendre en considération !
